L’arrivée dans un port libyen d’une embarcation remplie de corps en décomposition forcera-t-elle les migrants en attente de traverser la Méditerranée à revoir leurs plans ?
La Turquie se sert-elle de la guerre contre l’État islamique comme prétexte pour s’en prendre aux Kurdes ?
À la fin du mois de juillet, la Turquie a lancé des frappes aériennes contre l’autoproclamé État islamique (EI). Les États-Unis ont salué cette initiative, la considérant comme un tournant dans la mise au point d’une stratégie conjointe pour lutter contre le groupe islamiste.
Or le lendemain, Ankara a également relancé sa campagne militaire contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en bombardant notamment des bases rebelles dans les montagnes du nord de l’Irak, de l’autre côté de la frontière. Une guerre civile sanglante a opposé la Turquie et les séparatistes du PKK pendant 30 ans, jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit conclu en 2013.
Les États-Unis considèrent le PKK comme un mouvement terroriste, mais son équivalent en Syrie est un allié de premier plan dans la lutte contre l’EI. Le président américain Barack Obama a intimé la Turquie de ne pas se servir de l’EI comme prétexte pour bombarder les rebelles kurdes, mais d’après les dirigeants du PKK, c’est exactement ce qu’elle fait.
Est-ce bien la réalité ? IRIN a analysé les chiffres.
Maroc : Loin des regards, la ligne de front de la crise des migrants
« Ce n’est pas facile de retourner en arrière, ce n’est pas facile d’aller en Europe, ce n’est pas facile de rester ici », a résumé « Biggy », migrant nigérian de 31 ans qui se trouve au Maroc depuis quatre ans. Cet homme de près de deux mètres aux dreadlocks soignées porte les cicatrices des coups reçus par les gardes-frontière marocains et espagnols. Il a tenté à de nombreuses reprises d’escalader la clôture ou d’atteindre l’Espagne en barque, toujours en vain.
Les frappes aériennes turques font des victimes civiles
Ebola en Sierra Leone : de nombreux progrès restent à faire
Les taux d’emploi sont presque revenus aux niveaux antérieurs à la crise ; de moins en moins de personnes sont contraintes de sauter des repas ; et près de 80 pour cent des enfants ont repris l’école. On pourrait croire que la situation s’améliore en Sierra Leone, mais de nombreux progrès restent à faire.
Photoreportage : Les réfugiés maliens trouvent un terrain d’entente au marché de M’berra
Ebola et moi : Récits de Guinée
Dix-huit mois après le début de l'épidémie, Ebola continue de toucher plusieurs aspects de la vie en Guinée : l'économie, les infrastructures, les échanges commerciaux, les systèmes de soins de santé, l'éducation et les moyens de subsistance. Le virus a ravagé des familles et bouleversé des vies, mais Ebola a aussi rapproché les populations et révélé des niveaux de résilience remarquables.
Esclave pendant quarante ans : Des femmes commencent une nouvelle vie en Mauritanie
On estime encore à 155 000 le nombre d’esclaves des temps modernes en Mauritanie. La majorité d’entre eux sont des Haratines. Environ 85 pour cent de cette ethnie minoritaire sont analphabètes, car ils ne peuvent pas aller à l’école, et 90 pour cent ne reçoivent aucun salaire pour les labeurs manuels qu’ils effectuent. Les femmes haratines sont particulièrement maltraitées. Grâce à l’aide d’associations locales de défenses des droits de l’homme et à leur volonté à toute épreuve, certaines femmes haratines ont surmonté d’indicibles souffrances et tentent maintenant de se construire une nouvelle vie. Voici cinq témoignages :
Photoreportage : Morts par négligence
Dans le camp de Bourj el-Barajneh, les Palestiniens sont souvent tués par des câbles électriques mal fixés. Le problème n’est jamais réglé. Chercher à comprendre pourquoi conduit à s’interroger sur les causes profondes des difficultés rencontrées par des centaines de milliers de réfugiés palestiniens au Liban.
« Ils nous frappent avec des chaînes » : La vie dans les centres de rétention libyens
Après un périple long et périlleux à travers le désert du Sahara, menacés d’enlèvement et de violences par les passeurs, les migrants et demandeurs d’asile qui finissent par atteindre la Libye risquent de se faire arrêter et enfermer pour de longues périodes dans l’un des 20 centres de rétention officiels du pays. Ces centres sont surpeuplés et sous-financés. À l’extérieur du centre de rétention pour clandestins de Krareem, en périphérie de Misrata, 250 Érythréens et Somaliens sont assis en tailleurs dans le sable en attendant de monter dans un bus. Ils n’ont aucune idée de leur destination
Photoreportage : L’exode sans fin des Burundais
Sur les milliers de Burundais qui ont fui ces dernières semaines alors que le président Pierre Nkurunziza faisait face à des manifestations contre son intention de briguer un troisième mandat qui ont culminé par une tentative de coup d’État, plus de la moitié sont arrivés en Tanzanie. Jessica Hatcher s’est entretenue avec certains d’entre eux à leur arrivée
Photoreportage : Les déplacés oubliés de Libye
Choléra au Burundi et en Tanzanie 1974-2013
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) fait état de sept morts sur 370 cas de diarrhée aqueuse aiguë, soupçonnés d’être des attaques de choléra, chez des Burundais fuyant vers la Tanzanie pour échapper à la crise politique qui agite leur pays.
La maladie n’est pas inconnue de ces deux pays, comme le montre le graphique.
Diaporama : L’aide des bénévoles locaux au Népal
La première aide reçue par la centaine de résidents de Dalchowki, un village du Centre-Ouest, n’a pas été fournie par le gouvernement, les Nations Unies ou l’une des nombreuses ONG internationales arrivées après le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 qui a secoué le pays il y a une semaine. Elle est venue d’un réseau spontané de bénévoles locaux, qui sont souvent les premiers sur les lieux.
Séisme au Népal – La situation en dehors de Katmandou
Le séisme de magnitude 7,8 qui a secoué le Népal a entraîné des glissements de terrain et des avalanches qui ont bloqué des routes de montagne, obligeant les secours à se déplacer par hélicoptère. Or le mauvais temps limite les vols, ce qui ralentit fortement l’acheminement de l’aide humanitaire vers les villages reculés.
L’intervention humanitaire au Népal après le séisme
La guerre au quotidien à Benghazi
En 2011, la ville libyenne de Benghazi était la capitale de la révolution qui a renversé le président Mouammar Kadhafi. Après la chute de ce dernier, les chefs d’État français et britannique avaient défilé dans la ville en liesse. L’avenir semblait radieux. Quatre ans plus tard, l’optimisme s’est étiolé. La ville est devenue une ligne de front dans la sanglante guerre civile qui oppose deux armées ennemies, soutenues par des gouvernements rivaux. Les postes de contrôle, les bombardements, l’empilement des déchets et la hausse des prix rendent la vie bien difficile aux civils. Les habitants qui n’ont pas pu fuir la ville tentent d’oublier la réalité en se réfugiant dans des lieux qui leur rappellent le passé.
Photoreportage : Sur la route des migrants en Serbie
En 2014, le nombre de migrants empruntant l’itinéraire ouest des Balkans pour rejoindre l’Union européenne (UE) a atteint un niveau sans précédent. La frontière serbo-hongroise est devenue le troisième passage le plus populaire parmi les migrants clandestins et les demandeurs d’asile pour rejoindre l’UE, après la Grèce et l’Italie. Mais ceux qui arrivent à la ville frontalière de Subotica sont souvent victimes de brutalités policières ou se font refouler.
Reportage photographique : les civils yéménites pris entre deux feux
A l'amorce d'une troisième semaine de raids aériens sur le Yémen, et alors que la guerre civile fait toujours rage, un nombre croissant de civils se retrouvent pris entre deux feux. Les Yéménites ordinaires, depuis longtemps parmi les habitants les plus pauvres du Moyen-Orient, subissent de plus en plus les raids aériens menés par les Saoudiens et les représailles des rebelles houthistes.
SYRIE QUATRE ANS APRÈS — UN BILAN EFFARANT
Alors que la guerre en Syrie entre dans sa cinquième année, le bilan humain dépasse presque l'entendement.
La guerre a fait 210 060 morts. Soit 145 par jour, six par heure, depuis le début du conflit.
Cliquez sur ce lien pour voir la présentation en photos d'IRIN sur les épouvantables conséquences humanitaires de la guerre.